samedi 12 mai 2012

Rayons de soleil et de vélo...

11 Mai Dillingen / Neuburg 78 km.

Ce matin, les 3 tentes du camping sont à peu près dans le même timing. Un monsieur Suisse à l'âge incertain, un jeune Allemand, et nous 2 à l'âge de nos artères sont dans les starking blocs. Encore une belle journée au regard du barometre de ma montre dont jai fini par changer la batterie hier.


Le parcours de nouveau se fait un peu à l'écart du Danube. Nous avons moins de portion gravillonnée ou en terre, ce qui rend la progression plus aisée. Nous avons du encore négocier quelques côtes bien raides. Avec la chaleur, ça fait drôle de dire ça, nous avons vide les bidons...d'eau tiède !

A mi chemin, vers 12 h, apparaît dans le rétroviseur, notre jeune allemand avec qui nous avons poursuivi la route jusqu'au prochain patelin. À la première boulangerie, nous avons partagés un coca frais et un gâteau. Il parle bien français, se prénomme Samuel, il a 25 ans. Nous avons parlé un peu de nos vies...il a deja bien voyagé, c'est son premier périple à vélo. Il est parti de Bâle, et, depuis l'Autriche, piquera dans le nord pour rejoindre une amie à Stockholm. Pas mal ! Nous nous sommes quittés ensuite, lui pour aller faire du ravitaillement, nous, pour continuer notre chemin.

Aujourd'hui encore séance Mike G. Depuis plusieurs jours, je ressentais une vibration que je n'arrivais pas à localiser. Dans une descente ou je me suis limité à 56 km/h, celle-ci est devenue inquiétante...dans la côte qui a suivi, j'ai ressenti une mollesse sur la roue avant. Tout en pédalant. Je la regarde, elle n'est pas voilée,...peut être l'axe ? Rien d'anormal au premier coup d'oeil. La réponse, je l'ai eu sous le clocher d'une église...une huitaine de rayon flottants, complètement desserrés ! J'ai eu de la chance de ne rien casser et surtout de ne pas faire un beau soleil dans ces descentes de fou. À défaut de clé à rayon que j'avais oublié de racheter suite au chapardages de nos sacoches de selles, la pince M.G a sévi. Arrive à destination, j'en ai acheté une et révisé les 4 roues, elles en avaient bien besoin.

Dans cette même descente, le compteur de Catherine a lui aussi flanché ! Je trouverai la solution au camping en le ré initialisant complètement...apparemment, ça marche, on verra en situation demain...Nous sommes installés au bord du Danube, il y a du monde de sortie.

Au menu ce soir, il y avait des..............pâtes et des œufs sur le plat !...Accompagné d'un fameux vin..aigre Australien !Dodo...

 

Le coup de pompe...

09 Mai Sigmaringen/Ersingen : 86,500 Km

Ce matin, au réveil, c'est l'effervescence dans le camping, il y a pas mal de routards à vélo qui se préparent à remonter sur leurs machines. À côté de nous, un hollandais, celui qui a la MSR, découvre avec désolation qu'il est à plat ! Il répare, remonte, et là, re belote, de nouveau à plat ! Nous avons échangé quelques mots sur nos périples respectifs...il est parti de hollande jusqu'à Rome et est maintenant sur le retour ! Belle balade. Sa pompe étant limite, je lui ai prêté la mienne il a été surpris du concept et de son efficacité. En effet, notre pompe est intégrée dans le tube de selle...nous ne passons pas inapercu avec nos drôles de montures !

Journée bénie aujourd'hui, on a le vent avec nous, les revêtements sont quasi parfaits, on continue de descendre,..ça déboule. Un peu plus de 17 km/ h de moyenne sur 86 km ! Même pas mal ! Quelques gouttes seulement, histoire de nous rafraichir ...

Le Danube n'a pas vraiment grossi. On le voit parfois frémir en sautant des cailloux, ou bien se planter, immobile à l'avant d'une retenue. Au plus large, il avoisine les 10 mètres. Sa trajectoire se fait toujours de méandres en méandres, avec d'un côté, une plaine de plus en plus étendue, de l'autre, un versant plus abrupte...nous passons, au gré des indications, d'une rive à l'autre. Les côtes ne nous lâchent pas. Nous les franchissons avec plus de facilité,... le vent, l'entraînement, les Saintes et Saints aidants. Dans une côte justement, nous croisons un type en vélo couché tricycle qui a cassé sa chaîne ! Les contraintes mécaniques sur ce genre de bécane sont énormes ! Un autre gars était avec lui, nous n'avons pas eu à prêter la main.

Un peu pus loin, nous surprenons dans un champ, endroit peu commun pour ces oiseaux, une colonie de cygnes en compagnie d'un paquets d'oies sauvages ! Jusque là, je croyais que le cygne ne pouvait prendre son envol que depuis l'eau ! J'en avais récupéré un il y a longtemps, sur un pont entre deux files de voitures et alors qu'il y avait beaucoup de vent, pour le descendre sur la rivière...la manœuvre, d'ailleurs n'avait pas été très aisée !

Voilà, après une bonne halte bibine " Grossen Bier" ou l'on a pu profiter du Web, nous sommes arrivés dans un tres petit camping, à la ferme...nous sommes seuls, entourés par une étable à vaches, des poneys, et tout et tout ! Ils ne prennent pas la carte Visa pour le resto...tant pi,....ce sera pâtes et sans gruyère...mais avec tout de même de l' huile d'olive et herbes de Provence, le tout arrosé d'un Château ma Pompe 2012...le luxe quoi !

Ensuite, j'ai revêtu ma panoplie de Mike G pour une maintenance sur les "bécanes". J'ai enfin réussi à remettre en route mon éclairage et mon chargeur électrique. Un bon nettoyage des axes et pignons,...un coup d'huile par ci, un coup de chatterton par là et c'est comme neuf !

Il est tard au moment ou j'écris, 23 h 15 ! Je n'arrive pas à trouver le sommeil (Cathye à pris le bon train). Il faut dire que les vaches font la fête dans l'étable située à une trentaine de mètres de nous. Je ne sais pas ce qu'elles bricolent, elles chahutent, meuglent...n'importe quoi !

Gute narth..(.Ponne nuit)

 

10 Mai Ersingen/Dillingen 80,000 Km

Réveil sous le soleil. Nous en profitons pour déjeuner assis autour de notre table comme hier soir, le temps que le double toit sèche. Nous saluons les vaches, lapins et poneys et prenons la route. Comme c'est agréable ! Nous partons d'entrée de jeu en tee-shirt, nous avons même sorti les bobs pour la première fois.

Au cours de la matinée, le vent se réveille, bien plus timide qu'hier, mais toujours favorable.

Premier arrêt à Ulm, ville fortifiée, mêlant de façon presque choquante à notre goût, l'architecture moderne et ancienne. Dans cette ville plus importante, les tags malheureusement font leur apparition même sur les édifices anciens.... Des baffes se perdent.

À partir de cette ville, plusieurs cours d'eau affluent et viennent grossir le Danube, lui donnant plus une allure de fleuve.

Sur ce parcours, moins de descentes et de sections bitumées. Nous avons avalé bon nombre de kilomètres en sous bois et dont le revêtement cahoteux à eu raison de la soudure de mon porte bagages avant. Même bitin (même chose) que celui de Catherine. J'ai donc reproduit la même opération : un bon brelage "made in scout toujours". Petite frayeur, alors que pour effectuer la manœuvre, j'avais déposé les sacoches avant, le vélo étant en appui sur la rambarde d'un pont au dessus d'un petit cours d'eau, j'ai shooté dans une sacoche qui a plongé. En moins d'une seconde, je déboulais sur la berge et sautais les 2 pieds dans l'eau pour la rattraper in extremis car le courant était assez important. Autant dire qu'on n'a pas eu le temps de sortir l'appareil photo pour vous faire partager ce gag ! Justement, en parlant de l'appareil, il a de nouveau valdingué et est passé sous les roues du vélo. Il fonctionne toujours, mais devient très roots.

Ce soir, on est un peu cuit. On commence a avoir le bronzage craignos des cyclistes !!! On a même la marque des mitaines. Le camping est situé au bord du Danube. Nous avons fait une lessive puisqu'il fait beau. Il y a 3 tentes, 3 cyclo-trotter. Nous rédigeons à la terrasse du Bar du camping. Il est 19H20, nous sommes toujours en tee-shirt.. L'heure des pâtes a sonné, on ne rigole pas avec la cuisson des pâtes.

Auf wiedersehen.

Drôles de peuple qui vous repond bite quand on les remercie ?
pas trouve nos sacoches !..