lundi 21 mai 2012

Quand on allait de bon matin,...à bicyclette !,...

21 Mai - Bratislava / Komaron 112 km.

le luxe !

Ce matin, pas de tente et de couchage à plier et ranger,...tout va beaucoup plus vite. Il est à peine 8 heures quand nous enfourchons les bicadingues...il y a déjà du monde dans les rues.

vue depuis le studio...
Maison sur pontons flottants...très chouette !

Nous retraversons le Danube pour nous rendre sur la rive sud où nous entamons un long chemin de croix, c'est rien de le dire. Nous avons pour objectif Komarom situé à 110 km d'ici, la routine, je vous dis !

Vu l'heure, c'est jouable et nous sommes en forme après cette nuit de repos dans le plus grand confort. Jouable oui, mais il va falloir faire avec le vent qui s'est invité. Il est encore là à nous barrer la route. Nous le défions tout de même à grand coups de pédales et de jurons ! Ça marche...même si le moral est mis à rude épreuve lorsqu'en relevant la tête, nous ne voyons qu'une ligne droite qui refuse de se courber. À gauche, le Danube, à droite, des champs de cultures à perte de vue. Nous ne croisons que quelques hameaux. Le seul village que nous avons vu est celui dans lequel nous avons fait un crochet pour mendier de l'eau ! Sur les 30 derniers kilomètres, c'est l'apothéose, la route devient piste. C'est du gravier qui nous fait guidonner, nous scotche, nous use. Je ne regrette pas d'avoir changé mes pneus à Passau. Parfois, nous tentons de rouler en contre bas de la digue, c'est de l'herbe, mais la piste s'efface et il faut remonter pour voir où nous en sommes. La signalitique depuis Bratislva est inexistante. On y va à l'instinct, la boussole, le vent dans le nez, et la carte bien sûr dont le tracé est plutôt aléatoire.

mais où sont les gens...?
pause pipi, et casse dalle...
sympa, mais pas roulant...
quand c'est plus bon en bas, c'est peut être mieux en haut ?
nous recommençons à voir des cigognes...
un peu de ronchonnage quand même !

En chemin, nous faisons la connaissance de Max, 71 ans, un randonneur chevronné, qui cumule les aventures. Nous parcourons quelques kilomètres ensemble tout en taillant la bavette. Il est épaté par nos vélos qu'il prend en photo car une amie à lui envisage d'en faire l'acquisition. Sacré bonhomme. Lui aussi, considère cette étape comme une étape de progression, de liaison plus que comme une balade... En parlant de rencontre, nous avons perdu nos français...snif.

c'est bien le Danau !
au fond Bratislava..

Voilà, une étape où on cumule les kilos mais qui ne marque pas au niveau des paysages rencontrés. Le Danube est particulièrement énorme en ces contrées, jusqu'à 2 km de large !...de quoi faire le Fly...

Dernier ligne droite...

Le camping, à destination est bien là. Il juxtapose une maison de cure. C'est un 2 étoiles mais il y a tout le confort. Internet en Free, les douches sont chaudes et il y même des réchauds, ce qui nous permet d'économiser notre gaz. Les curistes qui logent dans leurs caravanes autour de nous, nous regardent comme on regarderait des extraterrestres. Ils ne parlent pas anglais, ont tenté quelques approches mais sans succès faute de pouvoir parler...dommage.

Il a fallu faire du change aujourd'hui, puisque cette ville est en Hongrie. La frontière, là aussi, est à l'abandon. On rentre sans problème.

Personne...

Ce soir, nous sommes vannés. Encore un fois, Catherine m' a épaté et n'a pas bronché ! Il y avait pourtant de quoi ! Elle est fière et moi aussi...!

Nous avons bien mangé et bien bu...bière hongroise oblige ! La vaisselle est faite,...l'heure du massage est passé à la trappe, Morphée ayant vite débarqué, du coup, Jules est resté lui aussi échoué sur un banc de gravillons...l'orage monte, la pluie a repris ses droits,....dodo.

 

Grossen Saucisseux...

19 Mai - Vienne / Vienne ! 0 km

On l'a bien mérité, ce matin, on a graissé la matinée...on s'est levé à 7h 15 au lieu de 7h ! C'est le luxe. Déjeuner sur la table à 2 mètres de la maison...Catherine s'est fait plaisir et a fait une lessive avec la machine du camp...étendage à la Mike Givre faute d'un nombre suffisant de pince à linge,...on se pomponne et revêtons nos beaux zabits civils...

Un peu plus tard, nous sommes dans le train qui nous mènera en quelques minutes aux portes de Vienne. Après, c'est le métro puis pédibus...la ville est grande, c'est tout de même la capitale de l'Autriche.

À l'office du tourisme, nous dégotons un plan, une adresse pour accéder à internet, et un circuit à pied pour visiter l'essentiel du centre de la ville. Le temps d'avaler un hot Dog façon mega Grossen saucisseux ( il faut appuyer sur la dernière syllabe), c'est parti pour la balade,...entourés de touristes à la pelle,...ça parle japonais, français,...les guides ne chôment pas.

C'est grandiose mais il ne font vraiment pas dans la dentelle. L'architecture est plutôt "mastoque", c'est du costaud !

Le Kaiser, un mégalomane de première de l'époque impériale et ses acolytes, bien inspirés de la période faste romaine, n'en peuvent plus de graver leurs noms partout, de se faire faire le portrait et se tailler des bustes...pendant que dautres enfourchent des dragons. Les aigles, eux, avec leurs immenses ailes déployées, surplombent un peu partout les monuments. Nous sommes souvent sollicités pour aller assister à des concerts. La cathédrale est bondée. Nous ne voulons pas faire la queue. En l'espace de quelques heures, les rues se sont remplies. Ça grouille Mais ça reste manœuvrable. Sur l'espace vert devant les appartements impériaux, les gens ont investi les pelouses et profitent de cette belle journée.

Bon, une journée sans vélo bien remplie. De retour au camping, nous mangeons au snack, nous re connectons et pouvons skyper avec mamie Chaussette et Fan...dans la foulée, on finalise à l'arrachée le journal...12€ les 10 h ! Enfin nous sommes à jour,...ouf ! Si j'avais su ! C'est un vrai travail !...mais quand même sympa, d'abord, parce qu'il nous permet de vous faire partager notre aventure, et pour nous, de ne pas oublier toutes ces choses, images, moments et anecdote qui défilent à toute allure..!

je dois encore me doucher, peut être naviguer sur le Danube avec Jules,...et surtout,....me reposer !

Paul, t'as pas abimé ta Brooks au moins,...Tchembe raid, pa moli...

Hello Dolye...et Coco et Daniel...


20 Mai - Vienne / Bratislva 88 km

Pour une fois, ce matin,la tente est rangée sèche ! Le petit déjeuner comme hier est pris sur la table mais en compagnie de nos voisins Alemands avec qui nous faisons un brin de causette. Nous c'est déjeuner à la française...eux, c'est charcutaille...et café ! On se congratule,...ils nous laissent leurs carte, lui est médecin en retraite,...nous lui communiquons notre adresse...bon.

Nous somme partis. Tenue légère d'entrée pour Catherine et moi je garde la polaire...le vent a pris des tours et toujours contre nous. J'ai repris ma panoplie d'aspirateur ou de paravent...c'est raide. Catherine ne me lâche pas d'un pneu.Nous abordons Vienne au bout de 15 km et nous perdons le fil de la route...grâce au vent et au compas, je sais que nous sommes dans la bonne direction. Bingo, on retrouve les indications et nous retrouvons sur leur Bois De Boulogne,...ça roule, ça court, ça marche, ça cariole,....

Ensuite, nous retrouvons le Danube, sur des kms, nous avons droit au spectacles des nudistes sur notre droite qui se font dorer au soleil. Par la suite, c'est zone industrielle, pipe Line et réservoirs géants alignés les uns a coté des autres. Et puis enfin, plus rien, la pampa...une longue ligne droite qui n'en finit plus, des kms sous le soleil et contre le vent. La piste suit la digue, rectiligne, tirée au cordeau,...chiant quoi ! Au bout de cette ligne droite, un grand crochet pour contourner les égarements du Danau qui se fractionne en de nombreux filets d'eau, sans compter ces cours d'eau qui déboulent des alentours pour se mêler au jeu.

Une photo qui résume bien notre journée,...c'est tout droit !

Hainburg se découvre. Comme dans de nombreux endroits que nous avons croisés, des travaux importants de construction de digue en béton contre les caprices du Danube sont en cours d'achèvement. Nous avions remarqué les repères des dates de crues exceptionnelles laissés sur certains murs de maisons et édifices. Août 1999 semble avoir marqué la population...je crois me souvenir de cette histoire ! ?....on marque une pause...À la terrasse du "Danaubar".

Bratislva, capitale de Slovaquie, se dessine sur l'horizon. La Slovaquie et sa voisine la publique tchèque faisaient partie de la Tchécoslovaquie, les pays ont acqui leurs indépendances en 1993. Nous passons la frontière "sans résistance". Encore quelques coups de pédales et on y est. Mauvaise pioche, le camping est loin de notre route. Le Road book ne nous en dit pas plus. C'est un couple à vélo qui nous encourage à prendre plutôt une chambre en ville, qu'ils disent être très belle. Ok.

On s'approche,...
ça fait pas rêver...
personne, !..?

Après un pont qui n'en finit pas non plus, nous rentrons dans la vieille ville. Premier contact. Un gamin avec un petit cabot joue très mal d'un accordéon essoufflé, une gamelle rivetée sur son instrument. Nous sommes dimanche et pourtant, il y a de l'animation dans les rues. Il se prépare la finale de hockey sur glace qui oppose la Russie et la Slovakie ...c'est chaud, mais bon enfant...nous nous baladons avec les vélos chargés dans la ville et découvrons vraiment une belle ville pleine de charme, à dimension humaine en ce qui concerne son centre pitoresque car, on s'en doute bien, la banlieue, que l'on a aperçu en approchant, doit bien être différente.. À l'office du tourisme, on nous indique un studio à louer chez un particulier en plein centre de la ville. Les hôtels sont plus chers, il est déjà tard, alors on prend...Nous sommes reçu par la proprio qui nous remets les clefs après avoir passé un coup de chiffon. Les vélos sont à l'abri. On est tranquille. On repart faire quelques courses. Au retour, on s'atablera à la terrase du resto juste au pied de l'immeuble,...biere,...La foule a grossi et les supporters slovaques s'en donnent à cœur joie. Un écran géant a été monté sur la place à deux pas du resto....bref, pas déçu de ce détour dans cette 2 eme capitale que nous faisons en 2 jours !

Il est plus de 20 heures, après un dernier petit tour du côté de l'écran, il y a égalité...Nous regagnons l'appart et y dégustons un yaourt frais !...une bonne douche, .........ce soir, pas besoin de marchand de sable...le vent nous a cuit.