lundi 23 avril 2012

Avis de recherche : " on a perdu le printemps "




22 Avril - Cuffy / Decize. 46 km.

Pas vu ni entendu de grenouille cette nuit. Sans doute n'en menaient elles pas large de risquer une sortie et sont resté plantées et muettes pour ne pas à subir d'interrogatoire sur les prévisions météo ! Je le disais, ya plus de saison...et si c'était à cause des grenouilles ?




Bon. Départ de grenouille près de Cuffy ce matin assez tôt, 9h30, un record depuis le début...sous la pluie et la froidure. Bon là, je dois dire que c'est pas sympa ! Un premier pont canal juste après les batraciens puis rapidement, on prend le chemin de halage le long du canal latéral à la Loire. Là on sent bien que les budgets du coin ne sont pas aussi importants, ce n'est plus du billard comme les sections précédentes qui étaient financées pour le projet de la Loire a vélo. Le balisage est inexistant, nous sommes sur un chemin, il faut faire gaffe aux glissades au niveau des travaux d'entretien de la berge et où la boue est plus molle et amoureuse de nos pneus et gardes boue !

La gadoue,...

Une idée vacances à méditer.


Finalement, on arrête les frais et on décide de prendre la tangente peu avant Chevenon un peu plus dans les hauteurs. Le bitume, ça a du bon. Du coup, on commence à tâter du faux plat et vraies côtes, et du coup aussi de vraies descentes...on rejoindra le canal un peu plus tard avec un revêtement plus roulant. Au passage, on croise le petit hameau de Avril ! ....quelques tours de pédales encore et c'est l'arrivée à Decize un peu déçus. Le camping est fermé mais pas la porte ! On s'immisce, personne,...pas grave, y'a de la flotte aux robinets, pas de képi alentour, ils doivent être bien occupés avec les élections du prochain chef alors on s'installe en se planquant derrière une haie pour faire l'air de rien...ça tombe bien, on est rien !

En Avril, le printemps a perdu le fil...

C'est qui le chef alors ?







23 Avril - Decize / Bourbon-Lancy. 50,200 km

Il n'a pas plu cette nuit ! rien que pour nous e........., par contre, on a été douchés toute la journée, le thermostat étant bien évidemment hors service ! Le côté positif, c'est que pour plier la tente, c'était plus sympa. Les ouvriers du camping ont repris du service ce matin et nous ont salué gentiment sans nous faire d'histoire.

Nous rejoignons le centre de Decize et profitons dune supérette pour faire le réapprovisionnement pour les jours à venir. En effet, le Road book nous rappelle qu'il est prudent de prévoir des provisions pour cette étape au beau milieu de la Bourgogne profonde et dont les hameaux et villages ne sont pas toujours bien équipés ou ouverts au moment de notre passage.

Comme je le disais hier, nous sommes loin des sentiers ou plutôt routes goudronnées de la Loire a vélo. Il faut cogiter, observer, sortir la montre boussole ou choper quelqu'un (ya pas grand monde avec cette flotte) pour ne pas se planter. En cette fin de parcours, nous commençons à voir des panneaux indicateurs ! Ouf.




Étape difficile aujourd'hui, certainement la plus pénible depuis notre départ. La pluie, le vent, le froid,...et un relief plus exigeant pour nos cuisses nous ont poussé à accepter l'alléchante proposition de la gérante du camping de louer un chalet pour 50 € au lieu de 87, on a du lui faire pitié !! Ma montre à énergie solaire a capitulé ce soir..... Elle est en train de se ressourcer à la lumière artificielle......

Petites maison d'éclusier.


À part ça, malgré un temps gris, nous apprécions le changement de paysage et d'ambiance, les charolaises nous regardent sans comprendre et les premiers chiens se défoulent en nous aboyant copieusement dessus et nous courent quelques dizaines de mètres en montrant les dents !

Et une écluse, une,...de plus !




Ce début de parcours nous a baladé le long du canal du Nivernais, qui rejoint le canal latéral à la Loire, au port de la jonction à Decize. ( sortez vos bouquin de géo !). Nous avons retrouvé la Loire sur quelques km après s'être plantés de direction... Sanction directe...1 km et une côté en plus ! Puis retour sur les hauts des vertes collines qui serpentent la campagne, bordées de belles haies où les zoiseaux gazouillent..tralalalere.

Sympa, tous ces interdits,...!

Même en baissant la tête, j'ai pas l'air d'un coureur...

Bobos les jambes...

Nous avons du mettre les lumières une bonnepartie de la journée...




Voilà, nous sommes bien au chaud, douchés et équipés pour nous assurer une bonne soirée. À la réception du camping, nous avons craqué devant une bonne terrine de canard et un super Pinuche, la fameuse cuvée du père Antoine ! Ce serait pas le St.des voyageurs ce gars là ? Non me dit Catherine, c'est St. Christophe. Antoine, est celui qui nous aide à trouver ce que l'on cherche. Souhaitons alors qu'il nous retrouve très vite le printemps........

Merci père Antoine !